Une chambre au style baroque, tantôt sombre, tantôt coloré. Coloré comme les pilules multicolores que prend cette clef pour survivre face à ce monde. Des peluches sur une commode rappelle une chambre de petite fille. Une chambre d'une clef de Wonderland un peu paumée. Une chambre si bien décoré, pas par sa locataire, mais par son Maître. Tout le nécessaire pour que cette chambre soit confortable. Un lit à baldaquins comme dans un conte de princesse; une commode datant du 18ème siècle renfermant des vêtements aussi précieux les uns que les autres, cadeaux de son Maître bien sûr; un miroir en pied aux contours dorés et tellement d'autres objets. Le bien d'une clef avant tout ! Mais la propriétaire ne s'occupe pas tellement de toutes ces choses superficielles, elle ne les accepte que pour ne pas décevoir Meadow, après tout, elle a son autre monde. Celui où les théières et la vaisselle dansent au rythme des chansons des fleurs, celui où les papillons en pain d'épice et en forme de brioche vole au grès du vent. Son Monde rose. Le sien, celui qu'elle ne partage qu'avec lui... Peut-être que vous aussi, vous pourriez le voir, ce monde, en rentrant dans cette chambre.

Si on devait décrire en un mot la chambre de Bunny, on dirait qu'elle est … Simple... Ou encore sobre. La jeune femme n'a en effet rien ou presque rien changé à la chambre qu'on lui avait donné. Non qu'elle soit impersonnelle... Non, c'est un peu plus complexe que cela. La chambre de la jeune femme ressemble à toutes les autres chambres sans pourtant y ressembler. Du fait de son caractère un peu froid et sévère, elle n'a pas jugé nécessaire de s'encombrer avec des décorations futiles... Elle n'a accroché aucune affiche ou encore de photo... Elle n'avait rien de personnel à exhiber... Mais elle était comme cela après tout... Elle ne voulait rien montrer, ne rien laisser paraître, elle n'aimait pas se livrer et cela peut importe comment... Il y possède donc une armoire simple en bois verni qui ne fermait pas à clef au départ mais elle y avait ajouté un cadenas. Il y avait un bureau, où un tas de papiers s'entassaient et s'entasseront toujours, puisque c'est là qu'elle passe le plus clair de son temps, assise, en train de gratter, passer des coups de téléphone, remplir son agenda et remplir celui de son Maître... Dans cette chambre on pouvait y voir une coiffeuse, identique à celle qu'elle possédait chez elle, en bois verni elle aussi. Il y avait un tas de tiroir et de petits placard. Le miroir était ovale et décoré par de fins ornements. Il y avait dans les tiroirs beaucoup de bijoux, de maquillage, d'accessoire pour les cheveux. Mais elle ne les utilisait presque jamais, elle s'asseyait devant et se regardait, se brossait les cheveux indéfiniment, comme lorsqu'elle était encore chez elle... Personne ne sait quelle valeur a ce petit meuble usé... Pour les autres il ne s'agissait que d'une antiquité... Mais pour elle... Lorsqu'elle s'y asseyait cela devenait son endroit préféré. Elle possédait également une petite bibliothèque où elle rangeait tout les livres qu'on lui donnait, puisque la jeune femme adore les livres... Elle les a probablement tous lu et les relira sans doute beaucoup. Et enfin il y avait un lit, long et double qui trônait au milieu de la pièce, en cyprès, ses draps étaient rouges bordeaux, ses oreiller mauve, elle ne savait pas qui avait choisit cette parure mais elle l'a trouvait jolie alors elle l'avait gardé. Voilà à quoi ressemblait donc à quoi ressemblait sa chambre.

La chambre l'Ilana... Quand les hommes y rentrent, ils ne veulent plus en sortir. Cette odeur d'encens mêlée à son parfum de lys les enivre, les capture et aspire leur âme loin... Très loin de leur corps... Les murs de la pièce sont tapissé de broderies bleu ciel et brune. Si on s'approche, on peut distinguer des fils d'argent. La lumière tamisée y est agréable, et, placée juste au dessus du lit baldaquin à rideaux voilée, semble attirer les âme errantes vers les couettes fleuries et les édredons douillets. Venez vous y assoir, vous y allongez... Voilà comme ça... Vous ne vous lèverez plus jamais... Contre le mur à droite une panoplie de meubles baroques en bois de sureau sont disposés contre les murs lumineux. Une armoire remplie de robes luxueuses. Une commode remplie de lingerie et de petit linge délicat. Une coiffeuse sur laquelle une multitude de bijoux et de produits de beauté attendent d'être portés et utilisés. Un porte manteau derrière la porte accueille de belles robes de chambre de soie tandis qu'un tapis bleu et beige jonche le sol près de la table à son chevet. Tout est parfaitement ordonné. Une chambre au gout et aux odeurs nobles. Ce n'est pas la chambre de n'importe qui.

Rien de bien original, juste une simple chambre d'adolescent. Claustrophobie oblige, ses volets sont toujours fermés, mais sa porte toujours entrouverte, ne vous avisez pas de la fermer... Une table, une coiffeuse, un lit, une table de chevet où se trouve une petite veilleuse qu'il allume dès que la nuit tombe. Il a bien fallu lui donner, il hurlait dès qu'il se retrouvait dans le noir... Un bazar innommable jonche le sol dont on ne voit même plus la couleur tandis que les murs sont décorés par ses dessins, pas toujours très rassurants... Éteignez la lumière et son plafond s'éclaire d'étoiles et de constellations. Il l'a peint lui-même et en est particulièrement fière... Ah? Des dessins invisibles au grand jour s'illuminent lorsqu'il fait noir? C'est normal. Pas sûr qu'il ai très envie que vous les voyez cependant...

Entrez donc, n’ayez pas peur. Les volets sont fermés, la fenêtre ouverte. Malgré l’odeur fraîche de la rosée du matin, l’atmosphère est lourde ici. Un mélange de sucre et de… sang ? Vous vous y habituez déjà. Vous êtes dans un cocon aux murs ocres. Un bordel ordonné jonche le sol. Vêtements, draps à mettre au sale, serviette de bain, paperasses. Eparse, mais trié en tas. Le lit, collé au mur du fond sur la longueur, vous invite. Matelas confortable, coussins dodus, baldaquins supportant de lourdes tentures chocolat drapées d’un voile blanc. Sous le lit, un grand tiroir. Ouvre-le et vous trouverez tous les accessoires nécessaires à… vos désirs les plus intimes. A gauche du lit, contre le mur près de la fenêtre, une grande armoire. C’est à se demander comment elle est entrée dans la pièce. Ici, tous les vêtements et effets personnels d’October sont rangés, méticuleusement. Ne vous avisez pas d'y toucher. De l’autre côté du lit, un bureau et un tabouret. Une pile de lettres, le coupe-papier, un encrier et une plume d’oie. Vous n’imaginiez pas cela comme ça ? Oui. Même dans ses appartements, on a du mal à cerner le propriétaire. C’est fait exprès.