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[ FREE ] « La grandeur a besoin de mystère. On admire mal ce qu'on connaît bien. »__de Gaulle

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Mélusine JavretteMélusine Javretteprofil +[ FREE ] « La grandeur a besoin de mystère. On admire mal ce qu'on connaît bien.  »__de Gaulle Empty
MessageSujet: [ FREE ] « La grandeur a besoin de mystère. On admire mal ce qu'on connaît bien. »__de Gaulle [ FREE ] « La grandeur a besoin de mystère. On admire mal ce qu'on connaît bien.  »__de Gaulle EmptyDim 25 Déc - 10:57

Spoiler:

NightMare Land... Belle contrée quand on y pense n'est-ce pas... ? Royaume incontesté de l'Horreur, du sang et de la Douleur. Ici, l'eau n’irrigue pas les terres mais c'est bien le sang versé par la Maitresse des lieux qui fait vivre ce monde, qui fait battre les âmes qui foulent ce Paradis. Paradis ? Pour Mélusine Javrette oui. A peu de choses près, c'est bien là le lieu où elle se sent le mieux. Où elle se sent vivante, vibrante et entière...

La voici d'ailleurs postée sur son large balcon, dressé sur le flanc de la plus hautes des tours de cette bâtisse aux dimensions invraisemblables. La main sur le rebord, la tête haute et son air arrogant parant toujours son visage opalin, Mélusine admire d'un œil satisfait le paysage qui s'offre à elle et qu'elle a remodelé à son goût. Son prédécesseur, le déchu Caïn n'avait vraiment aucune notion du beau... Elle soupire, une nouvelle fois et tandis qu'un sourire discret étire ses lippes carmines, une légère brise vient fouetter sa peau et faire voler les pans volatiles de sa tunique de satin. Elle aime à se trouver là, quand le soleil pointe le bout d son nez. C'est un des rares moments où elle peut trouver de la tranquillité, où elle n'a pas encore à s'affairer pour faire tourner son monde, ses petites gens et contenter ses besoins. Pour l'heure la Belle est encore à demi endormie et n'a pas même pris le temps de s'habiller. Elle attend seulement que les premiers rayons de soleil baignent ses Terres d'une lumière encore dorée et viennent caresser et réchauffer son derme d'albâtre.

Et ce moment approche... Pour le plus grand plaisir de la jeune femme comme pour son plus grand regret. Il ne dure jamais bien longtemps et sa fin sonne les prémices des sévices de sa Majesté. Aujourd'hui est un jour calme dans le cœur de la Belle, il le sera donc pour son peuple et ses visiteurs. Elle regretterait presque d'avoir à se lever. Mais pourquoi le fait-elle après tout. Elle n'attend personne aujourd'hui et elle est bien la Déesse de ces lieux... Puérilement elle se prend à penser – avec légitimité – qu'elle est en droit de faire absolument tout ce qu'elle veut. Flâner dans ses appartements, jouer avec ses serviteurs, dormir jusqu'au prochain aurore... Ou bien attendre October ? C'est aussi une option. Voilà bien longtemps qu'ils n'ont pas pris plaisir à parler. Simplement se retrouver pour parler.

Ces derniers temps, Mélusine est étrange, mélancolique, anormalement calme et reposée. C'est un bien pour son peuple, un bien pour elle peut-être aussi. Mais le tonnerre finira bien par gronder de nouveau, plus fort et plus majestueux que le précédant.
C'est parfois ainsi que cela fonctionne ici... Les habitants de cette contrée savent bien à quoi s'attendre et savent être prévoyants quant aux humeurs de la Belle.
Quoiqu'il en soit elle se dresse encore dans la même posture. Rien à part la lueur impatiente de ses prunelles ne la font paraître vivante. Elle est à ce moment telle les gargouilles immobiles et impassibles de ce château. Mélusine cogite, regarde en arrière et se dit qu'elle, petite enfant de putain, petite gamine fragile, a réussi à bâtir une gloire et une grandeur des plus enviables... Elle a parcouru un bien beau chemin jusqu'au sommet et n'attend plus rien de la vie. C'est bien là un bien triste constat. Elle a déjà tellement, que pourrait-elle avoir de plus ? Elle est déjà tout... Que pourrait-elle être de plus... ?

La lutte entre les mondes ne l’intéressent guère. Les complots et autres éclats de pouvoirs l'amusent, elle épie, regarde, commente, fait des pronostics... Mais jamais encore elle n'est réellement entrer dans cette guerre ancestrale. Le fera-t-elle un jour ? Sûrement. Très bientôt... Pour s'amuser, pour aller voir chez les autres, pour connaître et comprendre les autres, ce qui les a poussé eux, dans leur folie. Comprendre les tares des autres aide à comprendre ses propres déviances dit-on. C'est très certainement vrai. Dans le calme de ses prunelles gronde l'avènement de l'esquisse de salves futures. Dans son intellect se peaufine l'enchevêtrement de son dernier assaut. Dernier ? Qui sait... Il pourrait durer des lustres comme s'achever en une nuitée via l'accord charnel de deux Maitres – ou pleus ? - dans une couche. Non Mélusine ne sait pas et c'est cet inconnu, ce vague qui l'excite pour une fois. Cela lui change de certaines choses qui restent inchangées et qui se font échos depuis quelques temps déjà.

Mélusine, fille capricieuse et volage se lasse vite. Son pouvoir bien en main, ses sujets bien dressés, elle cherche un renouveau et pense le trouver à L'Ambroise et dans les autres mondes... Elle attend de voir ce qui découlera d'alliances comme de déclarations de guerre. Quoiqu'il en soit tout n'est qu'échange. Elle s'en accommodera bien, donnant pour recevoir ce qui la contentera le plus... Elle qui déjà s'enfonce dans les profondeurs des vices les plus bas se demande jusqu'où sa descente s’opérera. Même elle a ses limites, même elle a peur parfois de ce qu'elle est devenue...

Elle soupire encore. Elle ne compte plus ses complaintes quasi silencieuse. La température a insensiblement augmenté mais c'est bien assez pour lui souffler que l'Astre Solaire arrive enfin... Mécaniquement, la Maitresse de ce Monde lève les yeux au ciel. Elle sourit puérilement. Le Soleil, lui, la comprend et ne la juge pas. Elle le voit comme un père complaisant et se sent bien en sa compagnie, chaque matin.

Elle ferme les yeux, les rayons arrivent enfin. Ils sonnent le glas d'une autre journée qui, on l'espère, ne sera pas aussi ensanglantée que la précédente... Ses mèches blondes volent au vent, elle a l'impression d'avoir 10 ans. Qu'elle est Grande et Majestueuse cette femme.. Mais que son cœur est si vide mais pourtant si lourd d'une peine qu'elle traine chaque jour.

Avant le lever du Soleil c'est une femme fourbe, une catin qui se tenait là. Pendant le lever du Soleil c'est l'enfant qui aime et apprécie ces courts instants... Mais après que l'astre culmine en haut des cieux, c'est la Garce sans scrupules et sans merci qui entrera en scène. Mélusine rouvre les yeux. Ses prunelles ne sont plus les mêmes. La couleur reste inchangée mais les iris sont pleins d'une haine sans borne. Chaque soir l'enfant, épuisée, se couche pour laisser place chaque matin à l'Âme Décharnée et pleine de Folie de Nightmare Land...
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October LeeingOctober Leeingprofil +[ FREE ] « La grandeur a besoin de mystère. On admire mal ce qu'on connaît bien.  »__de Gaulle Empty
MessageSujet: Re: [ FREE ] « La grandeur a besoin de mystère. On admire mal ce qu'on connaît bien. »__de Gaulle [ FREE ] « La grandeur a besoin de mystère. On admire mal ce qu'on connaît bien.  »__de Gaulle EmptySam 31 Déc - 0:34

Spoiler:


La respiration chaude sur son épaule extirpa un frisson à October. Elle dormait paisiblement à ses côtés, emmêlée dans les draps, les cheveux en bataille, une jambe enroulée autour de la sienne, le bras accroché à son cou. Elle était belle, elle était femme. Elle était son tout, son unisson, sa suite. Elle était son présent. Le souffle s’accéléra. La bouche s’entrouvrit pour se refermer, scellant à nouveau les lippes d’un rouge tendre. Elle ouvrit ses yeux infiniment profonds et lui sourit. Puis le sol trembla. Le plâtre carmin du mur derrière elle se fissura et s’effrita sur le sol en une pluie de crépitements poussiéreux.

October se retourna dans le lit.

La respiration chaude sur son épaule extirpa un frisson à October. Elle dormait paisiblement à ses côtés, emmêlée dans les draps, les cheveux parfaitement agencés, une jambe enroulée autour de la sienne, le bras agrippé à son cou. Elle était belle, elle était femme. Elle était son tout, son unisson, sa suite. Elle était son présent. Le souffle s’accéléra. La bouche s’entrouvrit, laissa échapper une volute de fumée blanche pour se refermer, scellant à nouveau les lippes d’un rouge tendre. Elle ouvrit ses yeux infiniment profonds et lui sourit tristement. Puis le sol trembla. Le plâtre carmin du mur derrière elle se fissura et s’effrita sur le sol en une pluie de crépitements poussiéreux.

Une perle salée suinta sur sa tempe.

La respiration glacée sur son épaule extirpa un frisson à October. Elle dormait immobile à ses côtés, emmêlée dans les draps, les cheveux trop parfaitement agencés, une jambe enserrée autour de la sienne, le bras agrippé à son cou. Elle était belle, elle était femme. Elle était son tout, son unisson, sa fin. Elle était son passé. Le souffle s’arrêta. La bouche s’entrouvrit, laissa échapper une volute de fumée âcre pour se refermer, scellant à jamais les lippes d’un rouge cendre. Elle ouvrit ses yeux infiniment profonds et lui sourit tristement, le sang aux lèvres. Puis le sol trembla. Le plâtre carmin du mur derrière elle se fissura et s’effondra sur le sol en une pluie de crépitements assourdissants.

Un froncement de sourcils barra le visage habituellement impassible.

L’atmosphère glacée sur son épaule extirpa un frisson à October. Elle était étendue immobile à ses côtés, embaumée dans les draps, les cheveux trop parfaitement agencés, une jambe enserrée par la sienne, son bras agrippé au cou d’albâtre. Elle était faible, elle était fatalementfemme. Elle était son tout, son unisson, sa fin. Elle était son passé. Le souffle s’était déjà arrêté. La bouche entrouverte laissait échapper une volute de fumée âcre, scellant à jamais les lippes d’un nuage de cendres. Ses yeux infiniment vides étaient ouverts dans sa direction, loin en lui, et elle lui souriait tristement, le sang aux lèvres. Puis le sol trembla. Le plâtre carmin du mur derrière elle se fissura et s’effondra sur le sol en une pluie de crépitements assourdissants.

Des sueurs froides parcoururent l’échine de la Clef.

L’atmosphère glacée du funérarium extirpa un frisson à October. Elle était étendue immobile sur son autel, embaumée dans son linceul, les cheveux parfaitement agencés, une jambe dénudée par sa main tremblante, son bras agrippé au cou d’albâtre. Elle n’était plus, elle n’était plus cette fatalité absorbante. Elle avait été son tout, son unisson, elle touchait sa fin. Il ne pouvait se résoudre à faire d’elle son passé. Le souffle s’était déjà arrêté. La bouche entrouverte laissait échapper une volute de fumée âcre, dissolution de son for intérieur, scellant à jamais les lippes d’un nuage de cendres. Ses yeux infiniment vides étaient ouverts en direction du plafond, loin de lui, et elle ne souriait plus, la mort aux lèvres. Puis le sol trembla. Le plâtre carmin au-dessus elle se fissura et s’effondra sur son corps en une pluie de crépitements assourdissants.



S’il avait pu crier dans son cauchemar, October l’aurait fait. Mais il avait le sommeil silencieux. Il s’assit sur son lit, le souffle court, et se passa les mains sur le visage, les laissant continuer leur course malhabile dans ses cheveux, puis sur sa nuque qu’il massa nerveusement. Cela faisait un bon moment qu’il n’avait pas aussi mal dormi. Plusieurs années peut-être. Le comble pour la Clef principale de NightmareLand : faire un cauchemar. Il se rit intérieurement de lui-même pendant un instant. Il savait que ce n’était pas un simple cauchemar comme ceux tissés par les habitants, comme ceux qui hantent les enfants. Non, c’était une peur ancrée, un crissement viscéral qui le tenaillait depuis longtemps. Depuis qu’il l’avait rencontrée, et qu’ils s’étaient liés. Il avait peur de la perdre. C’en était devenue une phobie à un moment, puis il s’était calmé. Apparemment pas pour assez longtemps…

Il releva la tête et regarda par la fenêtre ouverte. Les volets n’étaient pas tirés ici. Pour cause, il n’y en avait pas. De cette chambre on pouvait apercevoir le bois des condamnés, puis plus loin le bourg où il avait grandi, et enfin les ateliers de tissage. Ils s’apparentaient d’ailleurs plutôt à des usines dont les hautes cheminées crachaient une noirceur étouffante. Cet univers, October le connaissait bien. Il le vivait à chaque instant. Il y était relié, intrinsèquement. Mais c’était toujours plus faible que ce qui pouvait le nouer à sa Maîtresse. Mélusine, elle, ne vivait pas en lui. C’était lui, qui ne vivait plus qu’en elle. Elle s’était coulée dans ses veines, elle lui ouvrait ses yeux et lui ordonnait de respirer. C’était ça, être une Clef. C’était adopter une nouvelle essence, se fondre en un tout inhérent qui nous happait dans son cosmos. Ce n’était pas vraiment descriptible au final. Il fallait le vivre pour le comprendre. Il fallait le vivre pour savoir. La pénombre se fit moins dense dans la pièce, et à ce moment le jeune homme sut. Mélusine était réveillée, elle respirait, et elle se délectait. La première lueur pointa son rayon derrière les cimes brûlées de la forêt. Maintenant, elle l’attendait. Peut-être. C’était une hypothèse dans l’esprit de la belle, mais cette hésitation suffit à October pour qu’il repousse les draps, passe son pantalon ainsi qu’une chemise propre, et se dirige vers la porte. Un regard vers la glace fatiguée qui s'accrochait au mur pour vérifier s’il avait bonne mine, mais non. Les cernes pâles soulignaient ses yeux sombres. Les joues paraissaient légèrement plus creusées que d’habitude, sûrement à cause de la barbe naissante et râpeuse qui ombrageait le bas de son visage fin. Il devait avoir la voix éraillée, mais tant pis.

S’avançant dans le couloir, il la sentit un peu plus déterminée à travers le poids qui pesait sur elle au quotidien. Revigorée, comme chaque matin. Il l’avait déjà remarqué, mais plus le jeune homme se trouvait loin de sa Maîtresse, plus il avait l’impression que ses émotions transparaissaient en lui. Que le contraire ait opéré aurait été un miracle, car le monde ne tournait pas de cette manière. Seules les âmes des Maîtres déteignaient. Et non l’inverse. Jamais. Cela aurait d’ailleurs été contre définition. Les Clefs étaient là pour faire plaisir, servir, assouvir. Pas le contraire. Le sens unique était justifié. Aucune utilité au dominant de comprendre son esclave. Mélusine était différente en ce point, ou était-ce October. Pas d'importance, ils se connaissaient tous les deux. Et le jeune homme savait qu’en tournant la poignée de la suite royale, la belle ne se retournerait pas, mais devinerait qu’il était là. Il savait qu’en entrant, il la trouverait sur le balcon, nez au vent, yeux aux rayons, sourire aux lèvres. October hésita un instant, la main suspendue au-dessus du loquet métallique. Il n’avait pas vraiment envie de déranger ce moment d’intense complétude. Mais, plus que de la sentir vivre, il devait la voir. Il devait s’assurer que son existence était encore réelle. Que son Tout ne s’était pas effondré dans son sommeil. La poignée tourna entre ses doigts, et les gonds jouèrent en silence. Un sourire de soulagement se dessina sur le visage fatigué de la Clef tandis que celui-ci vint s’asseoir au bord du lit encore défait de sa muse. Il détailla ce dos planté au soleil avant de rompre définitivement le rituel pour commencer la journée par un léger : « Bonjour ma Terreur. ». La voix s’accordait mal, encore cassée par le manque de pratique nocturne.


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