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Sylvia Baloran

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InvitéInvitéAnonymousprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 10:48


Si tu veux rentrer à l'Ambroise,
va falloir me dire qui tu es...


Identité

  • Nom : Baloran
  • Prénom : Sylvia, Elizabeth
  • Âge : 22 ans
  • Origine (s) : Anglaise, de vagues racines andalouses
  • Orientation sexuelle : Hétérosexuelle
  • Métier : Prostituée
  • Fonction : Clef de Nightmare Land

  • Pouvoir : Elle capte certaines pensées des gens qui l'entourent. Pas les profondes, mais les superficielles. Elle sait quand vous vous dites soudainement que vous avez oublié de nourrir le chat, mais pas que vous avez tué votre grand-mère ^^ Elle entend les lapsus, en fait, mais serait bien incapable de découvrir vos plus vils secrets, à moins que vous pensez soudainement : "Mince, j'ai oublié d'aller enterrer grand-mère dans le jardin !" mais bon...
    Des fois, ça lui met la pouce à l'oreille, des fois non.
    Mais en général, elle capte plus les pensées qui sont à son sujet.


Tourne toi un peu, pour voir,
que je sache à quoi tu ressembles...


Physique

    Noiraude et d'un aspect malingre, elle n'est l'archétype ni de la vitalité, ni de la volupté. Il aurait fallu qu'elle soit mieux constituée pour cela. Moins pâle, moins maigre, moins fatiguée. Moins morte. Elle est comme un corbeau qu'on chasse du potager à coup de fourche, elle est charogne et affamée, elle est mendiante de la vie qu'on ne lui laisse pas choisir. Son visage est creux, ses yeux trop grands pour son visage, ses sourcils trop expressifs, colériques. Elle est Carmen, ou une copie. Elle n'a pas de sensualité. Elle n'est la gitane que de la misère et non du soldat qui part en guerre. Voutée vers l'avant, à force de position de repli et d'accablement, elle donne l'air de porter le monde sur ses frêles épaules. Faible.
    Pourtant, sa poigne est ferme, et son regard, bien que domestiqué, peut faire preuve d'un éclat dangereusement pugiliste. L'impétuosité règne dans son cœur et se trahit par des gestes parfois brusques, enflammés. Fébriles. Elle sait ce qu'elle est, ce qu'elle veut. Gracieuse et délicate, sa démarche reste éthérée, fantomatique, comme si personne ne devait la remarquer dans cette maison des supplices. Elle sait sourire, garder la face, accumuler sans craquer. Peu d'éclat de colère dans son comportement morne, las, effacé.
    Elle sait charmer pour acculer ses cibles et les retrancher jusqu'au sol, là ou les défenses ne sont plus. Elle a le charisme à défaut de la beauté, la sensualité à défaut du charme.
    Elle n'est pas de celles que l'on remarque en premier, mais sans nul doute qu'elle fait partie de ces visages que l'on n'oublie point.


Et puis parle moi un peu de toi,
pour que je te connaisse mieux...


Psychologie

    Elle s'écrase, se laisse gouverner par le capitaine de sa vie, bourreau de son âme, cauchemar de ses nuit. Si les circonstances n'avaient pas été ce qu'elles sont, Sylvia aurait été peut-être une femme plus épanouie, plus légère, avec le sourire plus facile.
    Là, elle est comme une coquille vide, un pantin qui se laisse manipuler par son maitre. Elle obéit, acquiesce, subit. Elle ne répugne plus aux taches ingrates. C'est un quotidien, une habitude, c'est sa vie. La résignation pâlit ses traits et refroidit son cœur. Elle a presque oublié de penser, de réfléchir. Pourtant, elle est intelligente et maligne et apprend vite. Sinon, elle n'aurait jamais survécu tant d'année dans ces lieux insanes. Elle s'est adaptée, elle a soutenu l'effort et continue de le faire. Ses impertinences du début se sont muées en un simple regard moqueur. Ses cris de protestations sont devenus des hurlement muets calfeutrés dans son regard noir. Son innocence l'a quittée pour ne jamais revenir et laisser place à la désillusion. Elle n'est plus déçue, parce qu'elle n'attend pas des gens qu'ils soient meilleurs, ni même bon. Elle ne souffre pas des piques acerbes et des luttes de pouvoir entres les autres clés. Elle est au-delà. Elle a transcendé. Son bourreau peut bien la briser encore une fois, il peut bien la trainer dans l'opprobre et la jeter au pieds de la foule assoiffée de sang, elle a acquis la paix du sage. Martyr, jamais. Victime non plus. Elle choisi de se battre. En elle. Dans ses entrailles. Dans son monde. C'est le combat de la folie et de la raison, de l'absurde et du sensé. C'est la petite fille qui veut se venger, c'est la femme qui veut sa liberté, la clef qui veut s'échapper du trousseau.
    Sous ses airs de discrétions, elle note tout, possède une mémoire photographique. Elle est consciente des luttes intestines au sein de Ambroise, et, si l'opportunité lui est donnée de se libérer grâces aux troubles et aux rixes, elle la prendra. Elle attend le bon moment.
    On la pense humble et farouche, timorée et experte, psychorigide et pourtant tolérante, effacée et sans caractère, désabusée et niaise. On dit beaucoup de choses sur elle. Qu'il n'est pas normal qu'elle soit si froide. Qu'on ne comprend pas pourquoi elle est demandée par les clients malgré un physique tout a fait passable.
    Vis à vis de Caïn, elle adopte une attitude docile, obéissante. N'est-elle pas son esclave ? Ne doit-elle pas faire taire sa rancœur et son dégout ? Lui, l'homme qui l'a fourvoyée, qui l'a brisée, qui l'a utilisée, vidée ? Elle ne comprend pas pourquoi certains l'apprécient.
    Avec les autres clefs, elle est discrète, ne leur parle pas beaucoup. La politesse est une arme contre la fureur qui l'anime. Elle ne cherche ni leur compagnie, ni leur assentiments. Les seuls qui trouvent l'estime à ss yeux sont les travailleurs, les autres prostituées et quelques voyageurs.


Tu me racontes un peu ta vie,
quand même ?


Histoire


    Finch
    « Tien, avale » dis-je à ma Sylvia en lui enfonçant deux cachets de Prozac dans la bouche. Je dois forcer un peu, elle ne veut pas prendre « les ptites gélules »
    Pour la rassurer, j'en prend deux aussi, et lui sourit. J'essaye de ne pas trembler, de ne pas la regarder dans les yeux. Je n'y arriverai pas.

    « Ou on va papa ? »
    « Tu verras »
    « Mais où ? »
    « Tu verras je t'ai dit ! »

    Elle se tait, mon petit ange noir. Elle est obéissante, affable. Je lui boutonne son manteau, lui met son chapeau, lui lace ses chaussures. Mon nez renifle comme si j'avais le rhume, mais c'est pour annoncer les sanglots qu'il se manifeste de cette manière. Mes yeux piquent, je refoule les larmes, me mord la langue.
    Le Prozac va faire effet de toute manière.
    Je suis une ordure. Un tas de merde. Une raclure.

    En sortant de la maison, je la porte, pour ne pas que ses pieds soient mouillés par la neige dans l'allée. Elle colle son petit nez contre ma joue pour se réchauffer, et m'enlace le cou de la plus forte des façons. Je sens tout son amour, tout son désespoir. Des fois, quand elle me fixe avec ses trop grand yeux sombres, j'ai l'impression qu'elle sait tout. Qu'elle n'ignore pas ou je vais l'amener. Mais comment pourrait-elle être au courant ? Comment pourrait-elle se douter, du haut de ses sept ans, que moi, son père, vais l'abandonner dans un lieu de perdition ? Elle me fait peur, certaines fois.
    Je la place dans le siège auto, à côté de moi et boucle la ceinture. Je lui enlève son bonnet et lui ébouriffe les cheveux. Elle est si belle.
    Ne pas craquer.

    « Papa ? » demande t-elle d'une voix pâteuse, les yeux mi-clos.
    « Chut, ma chérie »
    « Papa, musique ! »

    Je panique. Elle sait tout, j'en suis persuadé. Mes mains tremblent tellement qu'il me faut plusieurs essais avant de mettre les clés sur le contact. Quand les phares s'allument, la radio s'enclenche directement. Run in the morning sun, Lady & Bird. Mon cœur se serre encore plus, je détourne la tête pour pleurer.
    Il faut à peu près une demi heure pour sortir de Londres, avec la neige, la circulation est très mauvaise. J'ai peur d'avoir un accident, je suis sur les nerfs. Et si elle se réveillait avant qu'on soit arrivés ? Et si elle me posait des questions, encore ?
    J'emprunte l'autoroute, il n'y a personne. Elle n'ouvre même pas les yeux lorsque j'ouvre la fenêtre pour payer le péage.
    On roule une autre demi heure, puis je prend la sortie de Riverstone.
    La nationale est déserte elle aussi. La neige tombe à gros flocons, mes pleins phares ont du mal à bien éclairer. On y est presque.
    J'allume le gps, suis les indications qu'il me donne. Non pas que je n'y suis jamais allé, mais en pleine nuit, avec ce temps, et dans ces circonstances, je crois que j'aurai été incapable de trouver la route. Je ne fais qu'obéir à ce que la voix aseptisée me dit. Ce n'est pas moi. Je n'ai rien fait.

    Elle se réveille avant qu'on arrive. Elle baille, éternue, puis me regarde, encore toute ensuquée. Son timide sourire m'arrache le cœur.
    « On va voir grand-mère ? »
    Je ne répond pas.
    « Papaaaaaaa ! On est-ce qu'on vaaaa ? » s'énerve t-elle.
    « Quelque part ! »
    Je n'aurai pas du crier. Sylvia se met à sangloter, à vouloir sa maman.
    « Maman va arriver, chérie, elle est en route »
    « Pourquoi elle est pas avec nous alors ? »
    « Parce qu'elle finit le boulot tard... » Mentir est un supplice.
    « On va à la fête foraine ? »
    « Presque...presque... »

    J'essaye de sourire, de la rassurer. Je lui prend la main et la serre fort. Elle est toute froide, toute molle. Si petite...

    ***

    « C'est elle ? » me demande le type.
    « Oui... » fit-je nerveusement.
    Elle est dans mes bras, encore. Elle dort de nouveau. Tant mieux. Je n'aurai pas pu la laisser, si elle m'avait regardé.
    « Sylvia Elizabeth Balloran, 13bis Fulton St, née de Jessie Fency et Finch Balloran. Signez ce papier je vous prie »
    Il me tend un formulaire, je remplis.
    Citation :
    Moi, soussigné Finch Balloran, autorise l'établissement Ambroise à disposer de Sylvia Elizabeth Balloran, ma fille, comme bon lui semble et m'engage à céder mes droit parentaux à celui qui la prendra en charge jusqu'à sa majorité. Ce faisant, je m'engage à ne jamais essayer de la recontacter par quelque manière que ce soit.
    En contrepartie, les dettes accumulée par le dépositaire, Finch Ballorant, seront effacées 
    Signature sur l'honneur : Finch Balloran, 25 Décembre 1998
     
    Voilà. C'est fait. Je regarde l'homme signer puis ranger l'acte dans un des nombreux tiroir derrière lui. Il se frotte ensuite les mains, me sourit poliment, et me fixe avec insistance.
    « Veuillez passer dans la pièce à côté s'il vous plait. A t-elle des bagages ? »
    Je me fige. Des bagages ?
    « N...Non »
    « Bien, alors c'est bon. »
    Il m'invite à passer la porte à double battant qui se trouve sur ma gauche.
    C'est un petit salon confortable, propre et coquet. Je dépose ma fille sur le sofa, lui ôte ses chaussures que je met près du feu, enlève son écharpe et son bonnet que je place au même endroit. En aura t-elle besoin ? L'autorisera t-on à sortir de cette maison ? Je m'en veux de ne pas avoir pensé à lui faire une valise. D'avoir oublié de lui prendre Camille, sa poupée. Pourra t-elle dormir, le soir, sans Camille serrée contre elle ? Pourra t-elle faire des rêves sans que quelqu'un lui raconte une histoire ? Prendra t-on soin d'elle, ici ?
    Menteur ! Imposteur ! Tu n'es plus son père, tu n'es qu'une enflure, un lâche me souffle insidieusement une petite voix dans ma tête. Je ne lui répond pas. Elle a raison.
    Me penchant sur elle, je lui baise la joue tendrement et hume une dernière fois son parfum de bébé.
    « Papa ? » fait-elle dans son sommeil.
    « Oui, Sylvia. Dors, repose-toi. Demain, on ouvrira les cadeaux »
    Fêtent-ils seulement Noël, ici ?
    Assuré qu'elle dort, je me redresse et part.

    Moi, Finch Balloran, vient de condamner ma fille à une existence de misère par peur d'assumer mes responsabilités.
    Je quitte ce endroit, prend ma voiture et retourne dans le lit familial.

    ***
    Sylvia

    « Emmène-moi ! Je t'en prie, ne me laisse pas ici ! »
    Ma voix trahit ma panique. Elle est tellement viscérale que mon souffle en devient court. Je me sens comme une claustrophobe coincé dans un ascenseur. Un effroi sans nom me saisit les entrailles. Je le regarde, lui, mon aimé. Mon sauveur.
    Il me prend la main délicatement, et déjà, je sais ce qu'il va me dire. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas l'écouter.
    « Sylvia » fait-il, paternaliste et adulte, comme on morigène un enfant.
    « Si ! Tu le dois ! » que je l'exhorte.
    Je me jette à ses pieds, la tête baissée, les yeux plein de larmes. Il doit me prendre pour une folle...
    Mais non. Il se baisse, prend mon visage entre ses doigts fin et me baise le front. Il me relève, me porte jusqu'au lit, et s'allonge à mes côtés. Il commence à me caresser le ventre, puis plus bas.
    « Je n'ai pas assez d'argent pour racheter tes dettes... »fait-il en baisant mon cou.
    Je ne veux pas entendre ça. Je ne veux pas savoir que tout ce qui nous sépare est infranchissable. Je veux l'entendre me dire qu'il me sauvera d'ici. Qu'il m'emmènera chez lui, dans son pays.
    Je me redresse alors.
    « Enfuyons-nous...Partons loin, ou il ne pourra pas nous retrouver ! Je t'en prie...je vais mourir si tu me laisses un nouvelle fois... ton père pourra nous cacher, il pourra dire qu'on est morts... »
    « Par tout les dieux, Sylvia ! Je ne peux pas faire ça ! J'ai une famille... »
    « Alors tu ne m'aimes pas ! »
    Je me lève, courre jusqu'au petit secrétaire de la chambre et empoigne le couteau à lettre qui y est posé. Je le porte à ma gorge, menaçante. C'est un acte d'amour et de désespoir. Un acte de dernier recours, qui, du haut de mes quinze ans, reflète l'état d'esprit de la jeune fille candide que je suis.
    « Si tu pars, je me tue ! Tu m'entends ? » cri-je entre deux sanglots. « Je n'hésiterai pas une seconde ! »
    Son visage me supplie d'ôter ce couteau. Il ne veut pas que je meure, je le sais. Il m'aime, il me l'a dit. Se levant doucement, il s'approche de moi, mais je recule, acculée contre les rideaux de la fenêtre.
    « Tu me l'avais promis ! La première nuit ou nous avons couché ensemble ! Que jamais tu ne me quitterais ! »
    « Syl... »
    J'enfonce la lame un peu plus contre la peau de mon cou, et du sang vient perler sur mon corsage crème.
    « Il te retrouvera, tu le sais bien. Tu es à lui. Et moi, il me tuera. Et, il te brisera encore. C'est ça que tu veux ? Ma mort ? »
    « Non ! » fais-je, apeurée à cette idée. « Je ne veux pas ta mort ! Je t'aime ! »
    « Alors lâche ce couteau... »
    « Non ! »
    « Eh bien va au diable pauvre cruche !»
    Je reste sans voix. Un silence se fait, je ne comprend pas... Ai-je bien entendu ?
    « Qu...quoi ? » que je balbutie.
    Il me regarde, agacé, méchant, furieux. Il va vers moi, me prend le poignet et me le serre si fort que je dois lâcher le couteau. Je cri, comme un petit chien qu'on blesse.
    « Mais qu'est-ce que tu crois, ma pauvre ? Que j'allais tout quitter pour la chaleur de tes cuisses ? Que j'allais abandonner ma femme et mes gosses, mon travail, mes amis, juste pour... toi ? Mais ouvre les yeux ! Tu n'es qu'une gamine, une petite bégueule qui sait rien sur rien et qui croit avoir trouvé le prince charmant dès qu'on lui dit des mots doux à l'oreille ! »
    « Mais...mais... tu m'aimes... »
    Il ricane, et me balance sur le lit. Il commence à défaire son ceinturon, et à relever mes jupons.
    « Allez, arrête tes niaiseries. Tu sais très bien ! Tu es fatigante, avec tes petite rires idiots et tes rêves mièvres au possible. T'es une pute, tu m'entends ? Et tu le resteras. Aucun homme ne quittera jamais son épouse pour une fille de joie ! Et encore, si t'étais plus jolie, pourquoi pas, mais la, ma pauvre, t'as pas tiré le gros lot dis-donc »
    Je reste sans voix. Je n'arrive pas à dire quoi que ce soit, ni à esquisser le moindre geste pour lutter contre la besogne qu'il est en train de me faire. Je repasse cette scène dans ma tête, me disant que c'est impossible. Que cela ne peut pas être vrai. Que ce n'est pas en train d'arriver.
    « Tu dis plus rien, hein ? » lance t-il, le souffle court. « T'es comme toute les autres au final. Dès qu'elle trouvent un mâle pour leur clouer le bec, elle se mettent à aimer ça »
    Il continue, sur moi. Ce corps dont j'avais toujours tant eu envie me donne à présent envie de vomir. J'ai mal. Tellement mal...
    Lorsqu'il termine son affaire, il se redresse et se rhabille promptement et me jette un billet à la figure. J'ai envie de me jeter sur lui et de le tuer. Mais je n'y arrive pas. Mon corps ne m'obéit plus, il reste là, prostré sur ce lit devenu sale, répugnant.
    « Allez, va ! Dis-toi que je t'ai rendu service. Au moins, tu ne mélangeras plus amour et travail, hein ! »

    ***

    « Voilà, je pense que l'on peut lui enlever son pansement à présent » dit le docteur.
    Les filles à côté ricanent, j'essaye de ne pas les écouter. Je sais qu'elles se moquent de moi, de ce que j'ai fait. J'ai été stupide de croire qu'on pouvait être compatissant à mon égard.
    « Peut-elle parler ? »
    « Non, pas pour le moment. Il faudra encore quelques semaines avant que ses cordes vocales puissent être de nouveau fonctionnelles. Elle a eu de la chance, la p'tite. Heureusement qu'vous êtes arrivé au bon moment, m'sieur. Sinon... COUIC, elle se s'rait vraiment pendue pour de bon. Un si joli brin de fille... »
    Encore des ricanement. C'est le ''joli brin de fille'' qui les fait glousser. J'ai envie de me terrer sous mes couettes, mais au lieu de ça, je fuis du regard, fixant un point dans le vide. Heureusement qu'il m'est impossible de prononcer le moindre son. J'aurais eu trop honte d'expliquer mon geste.
    « Bien. Faites-la regagner sa chambre, elle occupe un lit pour rien, ici. »
    « Mais m'sieur... vous z'avez pas peur qu'elle, -ahem-, qu'elle remette ça ? »
    « Oh, ne vous faites pas de souci pour ça, mon vieux. On sait comment agir avec les putes qui jouent les suicidaires. Quand le maitre apprendra ça à ton retour, ma jolie, tu vas passer un sale quart d'heure, crois-moi... »
    Je frémis d'avance. Je l'implore du regarde pour qu'il se taise, pour qu'il ne dise rien à Caïn. J'émets un vague couinement qui n'a pour seul effet que de faire rire l'assemblée.
    « R'gardez, elle pleure maint'nant ! »
    Rire de l'assemblée, il imitent le bruit que je viens de faire. J'ai envie de m'enfoncer au plus profond de la terre. Qu'ils me laissent. Je ne recommencerai plus.
    « Possède t-elle toujours son...don ? »
    « Fichtre oui ! La ptite a essayé de s'téléporter, d'vinez ou ? A Wonderland ! »
    Rire, encore.
    [b]« Eh bien ! Quand les autres sauront ça ! »

    Je finis par trouver refuge dans mes songes. Je ne les entend plus. Je ne suis plus là. Je rêve que j'ai réussi à m'enfuir. Que je n'ai jamais essayé de me pendre. Que je n'ai jamais été amoureuse. Que je n'ai jamais été ici, en ces lieux. Que mon père ne m'a jamais enlevée pour me laisser ici.
    J'aimerai tout oublier.
    Ou tout recommencer.
    A partir d'aujourd'hui, tout va changer. Je vais changer. Je cesse d'être une petite fille stupide. Je deviens plus forte. Pour les avoir. Tous. Et partir d'ici.




Allez laisse tomber les masques,
dans la vraie vie, tu es qui ?.


Hors RP

  • Vrai nom ou pseudo : Do
  • Age : 21 ans
  • Auteur de l'avatar (dis quel est l'artiste de ton avatar) : Turning Back, de Indie 1288 - Deviantart
  • Comment tu as découvert ce forum ? En cherchant sur des annuaires. Hexagone, je crois ?
  • Et tu en penses quoi dis ? Prometteur ! En temps qu'ancienne joueuse, je suis ravie de me remettre sur selle avec un forum de qualité. En plus, vous interdisez les photos (L). Et J'aime beaucoup le design aussi !
  • Un commentaire ? Je n'ai pas une présence quotidienne, mes réponses dépendent de mon emploi du temps et de mon envie, mais d'une manière générale, je ne laisse pas trainer durant des semaines ^^'
  • Code : [Validé by Annie]

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Dernière édition par Sylvia Balloran le Mer 1 Déc - 21:06, édité 2 fois
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InvitéInvitéAnonymousprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 18:50

Bienvenue !! =D Une fiche des plus prometteuses, avec hâte de lire la suite et de pouvoir te valider Wink
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InvitéInvitéAnonymousprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 20:27

Merci !
Voilà, la fiche est finie =)
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Annie DuboiseAnnie Duboiseprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 20:40

    Bonjour et bienvenue tout d’abord ^^.

    Tu as très bien cerné le personnage. Je veux dire que le physique fait un tout avec le personnage. Tu t’en es imprégnée et je trouve ça fabuleux.
    Tu as très bien cerné Sylvia encore une fois dans le caractère ^^.

    Pour l’histoire, maintenant. C’est magnifiquement bien écrit. Très poétique et je visualise les scènes super bien. Bravo ^^. Je voudrai juste éclaircir un point. Tu as un lien avec Esther, une clef de Wonderland, c’est elle d’ailleurs qui t’a poussé, par un affreux pari à vendre ton corps pour la première fois. Veux-tu le faire en RP ? Ce que je comprendrais totalement car c’est plus vivant. Sinon pour le passé je n’ai rien d’autre à ajouter ^^.

    Ah ! Et si une dernière chose. Les clefs ont des pouvoirs. Elles ont le pouvoir de téléportation mais aussi un autre bien à elle ^^. Juste une petite description ^^. Comme tu l’a sous entendu dans la scène avec le père de Silvya. Après ces menues corrections…

    Nous te validerons avec un grand grand plaisir \ô/
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InvitéInvitéAnonymousprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 20:55

Damned, j'avais occulté cette histoire de pari. Mal compris, en tout cas. J'avais pas vu que c'était Esther qui lui faisait le pari. Du coup je pense que, comme tu l'as suggéré, cela pourrait être intéressant à faire en rp, effectivement.

Pour les pouvoir, j'avoue que je sais pas trop vers quoi l'orienter.
Puis-je dire qu'elle à la capacité d'entendre certaines pensées des gens ? Celles qu'ils font sans réfléchir. Un peu comme des lapsus, si on veut ?
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Annie DuboiseAnnie Duboiseprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 20:58

Pour le RP c'est d'accord. Je vais prier avec toi pour que Esther soie prise rapidement ^^.

Pour le pouvoir tu as le choix ^^. Pas un pouvoir trop puissant non plus mais sinon tu peux lui donner le pouvoir que tu veux. Que ce soit physique ou psychologique. Tu as tout les droits ^^. Et lire dans les pensées des autres c'est une bonne idée ^^. Donne lui juste des limites pour que le pouvoir ne soit pas trop puissant ^^.



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InvitéInvitéAnonymousprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 21:06

J'ai édité, et nuancé, surtout. J'espère que ça vous convient ^^
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Annie DuboiseAnnie Duboiseprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 21:11

C'est parfait \ô/ tu es donc validée !

Je te souhaite encore la bienvenue et je suis très heureuse de t'accueillir parmi nous ^^.
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InvitéInvitéAnonymousprofil +Sylvia Baloran  Empty
MessageSujet: Re: Sylvia Baloran Sylvia Baloran  EmptyMer 1 Déc - 21:16

Et moi, très heureuse d'être ici !
Merci !
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Sylvia Baloran

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